<p><br />Un bon nombre des lecteurs de Minurne semblent attendre avec impatience une future révolution. Celle-ci serait justifiée si nous étions en tyrannie. Le sommes-nous ?<br /><br />Le mot existe depuis le VIII<sup>ème</sup> siècle avant Jésus Christ. Il désignait alors l'Etat dans lequel le pouvoir avait été conquis illégalement ou illégitimement par un homme qui régnait ensuite par la terreur.<br /><br />Au fil des siècles, il est apparu que la tyrannie pouvait prendre d'autres formes. En nous tenant à l'histoire récente, nous constatons que la tyrannie suit souvent une révolution : la Terreur arrive quatre ans après 1789, deux ou trois ans après 1917 en Russie, elle suit de peu la prise du pouvoir par Mao en Chine, a suivi immédiatement celles de Castro à Cuba et de Pol Pott au Cambodge. Mais elle peut aussi survenir après une prise de pouvoir parfaitement légitime, en Egypte Morsi a été élu. D'ailleurs, Platon disait que l'on peut déjà appeler "tyran" "<i>celui qui, dans la cité, exerce son autorité selon ses propres vues</i>", et nos dictionnaires définissent la tyrannie comme "<i>une autorité oppressive</i>". En ce sens, on peut dire que le régime socialiste actuel est une tyrannie qui s'exerce sous plusieurs formes, bien qu'il soit officiellement arrivé au pouvoir par les urnes.<br /><br />Il détient la totalité des institutions politiques ; la totalité des capacités de répression, police, gendarmerie, armée ; la grande majorité des moyens d'information ; influence de façon pernicieuse le milieu intello-artistique ; régente la pensée critique par les oukases du politiquement correct et le contrôle direct ou indirect de nombreuses maisons d'édition.<br /><br />Ainsi, il a la capacité de déformer sciemment l'histoire du pays, ce dont il ne se prive pas dans les programmes scolaires, et les statistiques par sa mainmise sur les grands organismes statistiques et les principaux instituts de sondage.<br /><br />La démocratie, c'est un gouvernement formé par une communauté d'hommes libres de décider de leur sort, c'est le cas en Suisse. Il n'y a plus de démocratie quand la représentation nationale est conçue pour écarter tout citoyen qui ne serait pas soutenu par l'un des partis dits "de gouvernement". Quand le gouvernement trafique les chiffres du comptage des manifestants qui s'opposent à lui et ridiculise ou méprise ces manifestants. Quand on retrouve toujours les mêmes à chaque élection par un jeu habile de chaises musicales, et quand l'élu désavoué par le peuple passe d'un parti à l'autre après chaque échec.<br /><br />Finalement, la base de toute tyrannie moderne n'est pas tellement la force, mais le mystère, la dissimulation, la censure.<br /><br />François Mitterrand était un maître dans ces trois disciplines, son élève Hollande n'est pas mauvais non plus. Lorsqu'un gouvernement dit à ses sujets : "Il ne faut pas lire ceci, pas voir cela, il est interdit de savoir telle chose, de dire telle autre" et les espionne (écoutes téléphoniques et surveillance des réseaux sociaux), il en résulte inévitablement une tyrannie, quels qu'aient été les mobiles primitifs. Il faut bien peu de chose ensuite pour contrôler les citoyens dont l'esprit est ainsi déformé par la propagande.<br /><br />Le mystère, c'est quand, par exemple, le président affirme martialement qu'il a un cap mais se garde bien de dire lequel pour ne pas effrayer les citoyens.<br /><br />La dissimulation, c'est quand sont introuvables les éditoriaux du quotidien communiste <i>l'Humanité</i> qui, notamment sous la signature d'un certain Pierre Courtade, vantèrent pendant dix-huit mois la collaboration socialo-communiste avec les nazis. Ou encore lorsque les manuels d'histoire des écoles oublient de mentionner que la plupart des membres du gouvernement du Maréchal Pétain étaient d'anciens élus, députés, sénateurs, ministres du gouvernement Blum et de l'Assemblée nationale à majorité socialo-communiste qui avait porté le fascisme au pouvoir.<br /><br />La censure, c'est quand, sans qu'il soit besoin d'un organisme officiel de censure, les journalistes s'autocensurent spontanément, truquent l'information et que de nombreux chroniqueurs politiques de la télévision en font autant.<br /><br />Cette censure occulte est la meilleure des censures, car les socialistes savent que nulle violence ne peut venir à bout d'un esprit libre. On ne peut que le tuer. Dans un univers socialiste pour lequel le reste du monde n'existe pas, comme furent l'URSS et la Chine maoïste, les nouvelles de l'étranger se bornent à des communiqués triomphants et les nouvelles internes à quelques atrocités commises par les réfractaires au socialisme. <br /><br />Exemples concernant la France : "le président Hollande a convaincu Angela Merkel de renoncer à sa politique de rigueur et obtenu que le traité européen soit modifié", ou "des femmes et des enfants en bas âge ont attaqué les CRS place de l'Etoile, il a fallu les gazer car ils devenaient dangereux".<br /><br />Une tyrannie a besoin d'ennemis qu'elle traite en parias. En France, ce sont le Front National et la famille Le Pen qui jouent ce rôle. Ils ont été démocratiquement élus, sont beaucoup plus honnêtes que la moyenne des autres élus, le reproche le plus grave qui leur ait été adressé concerne les écarts de langage du père, mais il est interdit de les approcher et de leur adresser la parole sous peine d'exclusion politique et sociale. Ce comportement de la gauche française relève du mécanisme du bouc émissaire dont toute tyrannie a besoin pour s'affirmer et justifier ses crimes. Au sein même de la famille socialiste, Cahuzac joue ce rôle : le premier secrétaire, un repris de justice, l'a exclu du parti. Pourtant, Cahuzac n'a rien fait d'autre que de dissimuler l'existence d'un compte bancaire à l'étranger, ce qui est effectivement illégal, et d'avoir menti à ce sujet, il risque un redressement fiscal. Des dizaines d'autres élus socialistes sont dans le même cas, le propre trésorier de campagne du président aussi, et s'il fallait exclure tous les élus socialistes qui ont été condamnés à de la prison pour vol d'argent public sous des formes diverses, nous tenons à la disposition du gouvernement une longue liste où le premier ministre et plusieurs ministres se reconnaîtront.<br /><br />L'hypocrisie et le mensonge sont dans la nature même du socialisme. L'important n'est pas ce que le président dit, mais la façon dont il le dit car cela ressort des techniques de manipulation mentale du peuple (la psycho-dynamique et son corollaire la propagande). Depuis trois générations, les Français ont été conditionnés par la culture socialiste (application des théories de Gramsci sur la prise du pouvoir), du berceau à la tombe, par des psychotechniciens au service de l'idéologie socialiste, habiles et consciencieux. Les Français croient que le socialisme est, malgré ses crimes, bon pour les peuples, bien que ses échecs moraux, économiques et sociaux s'étalent sous leurs yeux et qu'aucun pays où le socialisme a sévi ne puisse être donné en exemple de réussite, excepté ceux qui se sont convertis au libéralisme et à l'économie de marché, comme la Chine, le Vietnam, l'Inde et aujourd'hui Cuba.<br /><br />Les hommes libres ne sont pas conditionnés. Ils sont libres parce qu'ils sont ordinaires et têtus, parce qu'ils veulent se créer leurs propres théories et leurs propres préjugés et refusent de se les voir mâcher par les tripoteurs de cerveaux socialistes. C'est pourquoi les socialistes pensent que les gens capables de penser par eux-mêmes, de critiquer le socialisme, sont dangereux ou déséquilibrés, il faut soit les confier au KGB de service, les torturer pour leur faire avouer des crimes, peu importe lesquels, et les fusiller, soit les enfermer dans des hôpitaux psychiatriques.<br /><br />Tant que ce n'est pas possible, il faut les insulter, les mépriser, les déconsidérer pour éviter d'avoir à discuter leurs arguments, ce qui pourrait ouvrir les yeux et déboucher les oreilles du peuple.<br /><br />Alors oui, pour échapper au socialisme menteur, pilleur du bien public, hypocrite et tortionnaire*, il faut parfois en venir à la révolution.<br /><br />Mais il ne faut pas commettre l'erreur de croire qu'une révolution est une chose facile. Dans une société moderne, complexe et industrialisée, la révolution ne se fait pas avec une poignée de fanatiques, mais exige un personnel nombreux et compétent, des fournitures innombrables, des armes, des machines et une loyauté absolue de la part des révolutionnaires, une organisation sévère et impeccable de la part de leurs chefs, mieux encore qu'une grande entreprise.<br /><br />La guerre est simple, comparée à la révolution. Elle est une science appliquée, aux principes bien définis et souvent mis à l'épreuve, avec des stratégies connues. Mais toute révolution est une monstruosité qui s'éloigne de la norme. Une révolution déclenchée maintenant serait immanquablement suivie d'une guerre civile aussi longue que sanguinaire, les premiers socialistes à tomber seraient pendus ou lynchés par le peuple en colère, mais les plus riches, et ils sont nombreux, se retrancheraient dans des zones urbaines qu'ils militariseraient, elles deviendraient des bastions de la réaction difficiles à prendre.<br /><br />Le socialisme est arrivé au pouvoir en 2012 sur un énorme mensonge : celui des 60 promesses du président. En un an, les trois quarts des Français en ont déjà pris conscience. Et comme la majorité du peuple croit encore en la France, en son identité et en ses valeurs traditionnelles, les socialistes qui ont pu prendre le pouvoir par la propagande et le mensonge ne pourront pas le garder. S'ils y réussissent quand même par l'oppression et la propagande, et si un homme ou une femme - le citoyen exceptionnel et hors énarchie que tout le monde attend - ne surgit pas pour leur reprendre le pouvoir et rétablir la République volée, alors oui, il faudra peut-être déclencher une révolution. <br /><br />Pour le moment, soyons patients, la majorité des gens ont besoin qu'on leur mette les choses sous le nez pour qu'ils les voient. Les esprits vraiment libres, comme ceux des lecteurs de Minurne et quelques autres blogs, sont une petite minorité, seule capable d'écouter les penseurs originaux qui sont en avance sur les idéologies à la mode et les évènements, mais une minorité qui doit convaincre le plus grand nombre avant de passer à l'action.</p>
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<p><strong>Maurice D.</strong></p>
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<p>* Le député italien Luca Volonte a saisi le Comité des ministres du Conseil de l'Europe d'une demande d'explication sur le comportement du ministre Valls qui a fait gazer, battre et mettre en garde à vue des enfants, des femmes, des jeunes gens et des personnes âgées lors de la Grande manifestation pour tous. Le Comité devra apporter une réponse dans les prochaines semaines. À cette fin, il demandera au gouvernement français de s’expliquer sur sa gestion des événements. La réponse adoptée par le Comité des Ministres est dotée d’une autorité politique : elle peut exprimer une préoccupation, formuler des recommandations, etc. L’intérêt de cette procédure est d’évoquer au niveau européen des situations problématiques qui peinent à trouver une solution au niveau national pour des motifs de politique interne, et si nécessaire, de faire ainsi pression sur le gouvernement en cause. La demande dénonce le climat croissant en France d’hostilité et d’intolérance à l’encontre des Français et des personnes attachées à la famille et à la morale naturelles. "<i>Cette hostilité se traduit notamment par une violence de plus en plus ouverte et tolérée, y compris par certains grands médias et partis politiques</i>". Elle est accompagnée d'un dossier contenant des vidéos montrant la violence des troupes et de la police du ministre de l'Intérieur socialiste.</p>
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<p><a href="http://static.blog4ever.com/2010/08/431391/big_artfichier_431391_2123585_201305094756100.png" class="zoomable"><img src="http://static.blog4ever.com/2010/08/431391/artfichier_431391_2123585_201305094756100.png" /></a></p>...
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